Du fleur bleu au Dominant romantique et libertin.

Chaque jour, je dois me découvrir, et chaque fois le constat est édifiant, je ne suis plus le même qu’hier, et pas encore celui de demain.

Certaine fois j’en suis content et d’autres je me fais peur.

Je trouve des limites pour moi et pour les autres, j’avance et accomplit des actes que la veille, ou l’avant veille, que j’aurai bien été incapable de m’imaginer faire ou faire exécuter.

Mes soumises franchissent leurs limites, c’est mon but, mais à travers leur progression j’évolue, je me modifie… 
Je me sens parfois si faible après leur succès. 
Je leur donne ma force, je m’épuise pour elle, pour qu’elle soit fière de s’assumer, pour qu’elle soit heureuse de grandir.

Parfois l’une d’elle m’aide, à son insu, elle m’emmène vers des routes que je ne me serais pas sentit capable d’arpenter.

Ont-elles conscience, dans ces cas là, que leur réussite m’épuise mais me grandisse ! 
Qu’elle me renforce, tout en me vidant de ma substance ?

Une boule saisie alors ma gorge, mon ventre s’embrouille, mes mains tremblent, comme le reste de mon corps.

Moi, au visage angélique, si doux et tendre, prévenant et gentil…

Je sens mes dents pousser, mon regard s’affûte, se durcit, et le prédateur qui est en moi s’éveille.

Je mords, sans trancher, faisant naître des perles de sang sur leurs peaux.

J’étrangle sans étouffer, augmentant ainsi leur plaisir.

Je percute sans marquer, je pétris et saisie.

Je les fais mienne, je les guide vers le sentier de l’abandon, elles ont choisis de me confier cette tâche, et en cours de chemin, elles ne peuvent plus douter qu’elles m’appartiennent.

Malgré cela, toujours leur liberté est là, liberté de fuir, liberté d’obéir.

A chaque nouvelle marche, la peur de la déception me prend.

Vais-je trop vite, est ce vraiment la bonne route pour elle, est ce le pas de trop qui risque de me la faire perde ?

J’estime mes soumises. Ce sont des pierres précieuses que je prends beaucoup du temps à tailler.

Parfois, après un petit coup de ciseaux, elles me surprennent, dévoilant une facette magnifique.

Evidemment, je tiens beaucoup à elles, mais elles sont libres toujours et encore, et c’est ce qui fait leur valeur.

Elles sont libres, et pourtant c’est dans ma prison qu’elles reviennent d’elles même.

J’attends celle qui me fera paniquer à la simple idée qu’elle puisse sortir de ma prison. 
Celle qui deviendra ma fixation mon « Chef d’œuvre » celle que j’aurai envie de tailler et admirer toute ma vie. 
Et ou, chacun de mes actes et des siens seront executer sous le poids de nos devoirs mais aussi de nos cœurs. 

Celle qui me donnera la force d'être en permanence le plus parfait qu'il m'est possible d'être