Du fleur bleu au Dominant romantique et libertin.

Il est 5h54, je rentre juste de notre soirée élastique.

La dernière que j’avais faite m’avait déçu… Ce n’est vraiment pas le cas ce soir !

C’est également la première sortie dans une soirée publique de C.S.C. et je ne m’attendais pas à certaine réaction de sa part.

Plantons donc le décor, nous sommes cinq ce soir, une amie domina, son conjoint et soumis, un photographe, C.S.C. et moi-même.

Etant donné les résultats de la dernière soirée élastique, nous ne partons pas forcément avec grand enthousiasme.

Nous dînons à l’Indiana café, et sur les coups de 23h, nous arrivons à la soirée.

Séance d’habillage, cuir latex ou vinyle de rigueur.

J’attache la laisse à ma ceinture, et lui laisse mes consignes, tu passes toujours derrière moi, sans que la laisse tire. Le « oui maître » est la seule réponse recevable.

Nous sommes le 11 août, et nous nous attendons à voir une soirée presque déserte.

Que de préjugés qui seront finalement effacé.

Parlons d’abord du public, diversifié, pour une fois un peu plus causant et convivial,  quelque belle femme qui arrêtera mon regard, quelque séances de shibari, de fesser auxquels je participerai, à la sodomie endiablé que je materais, des mains baladeuses, des regards rien de plus pour moi.

Cependant ce soir, c’est C.S.C. qui doit retenir toute mon attention, et toute ma protection.

Son objectif, tenté de me trouver une demoiselle, à mon goût, pour satisfaire mes pulsions sexuelles.

Elle n’ose pas, je lui explique que s’il faut, j’irais la chercher moi-même, mais que si c’est le cas elle n’en bénéficiera pas.

Elle se vexe, mais, piqué au vif, elle prend son courage à deux mains et accoste une charmante brune aux yeux bleus. Elle fait choux blancs.

Le résultat importe peu, elle à obéit, en public, et vu son niveau de timidité, c’est un exploit dont je ne suis pas peu fière… Elle n’avait jamais tenté de draguer un homme et encore moins une femme.

Je la laisse donc un peu errer sur la piste de danse. Quand je reviens, elle est en train de se faire chauffer par un très bel homme.

Elle qui n’as pas confiance en elle, je lis dans son regard sa fierté, elle me sourit.

Je prends ma laisse, j’attrape son collier, et l’attache, un regard d’incompréhension, de haine, puis de résignation silencieuse la traverse.

Elle vient de gagner sa récompense, et elle ne le sait même pas, je prend la boucle de la laisse, prend la main du jeune homme, et la lui donne.

Elle ne saute pas de joie, mais presque.

Je la suis avec un peu de recul, et la retrouve plus loin en train de caresser et lécher le torse et le boxer du dit jeune homme (qui aura d’ailleurs bien du succès auprès de nombreuses demoiselles de cette soirée).

« Est-ce que tu as une capote ? »

« Pardon ?»

…

Je la regarde intensément, j’espère, sans trop y croire qu’elle va comprendre.

« Est-ce que j’ai droit a une capote maître ? »

« Bien sur »

Et elle le suce, longuement, il n’est pas très large mais très long.

Elle devient vite l’attraction principale du moment.

Nombreux sont ceux qui essaieront de l’approcher, je le repousse gentiment, et ne laisse s’approcher qu’un deuxième compère. Lui parce que je sais qu’il lui plait.

Les compliments ne cessent de tomber, elle est magnifique, tu as de la chance, superbe…

Fatigué, elle cessera sa fellation, on s’écarte, et je n’ai même pas à demander « merci, c’est grâce à toi ».

Et elle me sert dans ses bras.

Elle testera le bondage, l’occasion se présentant sous la forme d’un homme d’un certain age, semblant très bien s’y connaître. Toutefois, elle veut allez trop vite, et tente une suspension. Son pouls s’accélère, elle tombe facilement inconsciente, on arrête alors.

Elle fera une autre fellation, au deuxième compère,  avec qui nous tisserons des liens plutôt positif. Mais, la soirée ayant avancé, nous devrons nous interrompre, notamment parce qu’il y à trop « d’affamé » et que certain prenne mal d’être repoussé.

Elle a passé une bonne soirée, c’est le plus important.

Je sais que pour la prochaine fois, elle fera des efforts pour réussir à me fournir une volontaire, et c’est ce qui compte.

Je suis fière d’elle.

Le jour se lève, mon estomac crie, et mon cerveau demande de dormir