Jeudi 19 juillet 4 19 /07 /Juil 01:37
- Publié dans : Faits&gestes
Par Domicerebral2

Nous avions rendez vous chez elle à 19h30, aujourd'hui mercredi.

 

Non, ce n’est pas le bon début.

 

La nuit dernière, je ne sais pas vraiment pour qu’elles raisons obscures, j’ai mal dormi. J’avais le dos des mains qui me démangeaient, ainsi que mon genoux gauche…

Au matin, j’ai vérifié, et il n’y avait rien.

 

Cette nuit agitée m’a permit de réfléchir, de rédiger presque quasiment un mail important que j’ai fait partir à mon réveil.

 

En fait, ce n’est pas encore ça.

 

Vers 8h30, j’ai ouvert les yeux, j’ai flemmardé trente minutes sous ma couette.

Puis je me suis levé, j’ai allumé mon PC, me promettant de ne jeter qu’un coup d’œil et d’aller manger… Mais je n’ai plus trop d’appétit ces jours-ci, j’ai perdu six kilos.

 

J’ouvre un forum, sur lequel je participe régulièrement et dont j’apprécie, vraiment beaucoup, certain contact.

 

J’ai reçu un message privé d’une de ces personnes, elle me donne un conseil, et à ce moment là, le mail  auquel j’ai pensé toute la nuit, ce rédige presque instantanément.

 

Je sais que tu lis mon blog, et je pense que tu te reconnaîtras : oui, ton message m’as été très utile.

 

J’ai envoyer ce mail qui me tenais très à cœur. Et j’ai pu parler dans la journée à la personne à qu’il était adresser…Il semble avoir été bien accueillit.

 

Mais je m'éloigne encore.

Finalement ce n’est que vers 11h que je descends prendre mon petit déjeuner.

 

En fait, je vais passer toute  ma journée, ou presque, devant mon écran. Dialoguer, chercher du travail, jouer à World of Warcraft.

 

C’est sur les coups de 16h20 que je me suis dit qu’il faut que je dorme un peu.Et je le ferais vers 17h.

Chose qui ne m’arrive presque jamais, je laisse mon ordinateur allumé et mon MSN en marche.

 

Vers 17h50, je suis réveillé par mon téléphone, c’est H.W.

Et je constate que ma meilleure amie m’a laissé un message sur MSN…

Je n’avais pas oublié que je devais la voir mercredi, mais je n’avais pas fait attention : on est mercredi.

 

Je me prépare, assez vite, mais je me dit que de toute façon, elle ne m’en voudra pas si j’ai un peu de retard.

 

En chemin, la soif me prend, je n’ai pas faim, mais une petite envie de grignoter est bien là. Je m’arrête aux Franprix sur le chemin de la gare.

 

Je prends mon train, j’aurai un changement.

 

Je regarde à travers la vitre, je pense à ma soirée de la veille, j’ai pris peu de plaisir physique, mais le plaisir intellectuel était là.

Les SMS qu’ils m’ont envoyés sont sans équivoque. J’essayerai de leur réorganiser un truc aussi sympa.

 

Une chose me frappe alors, je change de mode de vision sur le monde. J’intériorise, et maintenant je vous fais partager.

 

Je prends conscience que je vais devoir faire un changement, j’étais partie pour ne pas le faire… Je n’y pensai plus, j’avais oublié… J'aurais raté ma correspondance.

En ce moment, j’ai perdu certaines notions élémentaires, comme celle du temps ou plus précisément des jours de la semaine. Qu’est ce qui différencie un jour d’un autre quand on n’a plus d’obligation professionnelle, ce qui est mon cas depuis que la société dans laquelle je travaillai à déposée le bilan ?

 

Je change de train. Je m’asseye, et je suis assourdit par le bourdonnement « silencieux »… Il n‘y a pas de silence, mais ce bourdonnement qui n’est pas un son actif… Il ne signifie rien, il est omniprésent dans les transports en commun, pas comme le son d’une discussion ou d’un instrument…

 

Puis le train part, je regarde par la fenêtre, la première chose que je vois, c’est la vitre, ou plutôt les tags en rayures que des individus ont fait.

 

Puis la saleté, la grisaille et la tristesse des sous sols parisiens.

 

Nous sortons des sous sols, et je découvre des petits carrées de verdure, résistance de la nature sur l’invasion de la technologies humaines. C’est beau, mais c’est aussi déprimant car la saleté ambiante gagne sur ces petits îlots de verdures, ils semblent bien ternes.

 

C’est un peu comme si, sur une peinture, un gris léger venait baver sur un magnifique rouge…

 

L’impression général c’est que c’est sale et triste, les rails, les pierres qui les stabilise, les quais…

 

Nous nous arrêtons, les portes s’ouvrent, un rayon de soleil apparaît dans le train, il se dévoile et dévoile les petits grains de poussière dans l’air ambiant. C’est un éclair de beauté dans toute cette crasse.

 

La porte se referme sur le bruit agressant de la sonnerie du train.

 

J’aperçois des bâtiments, carrée, jaune usée, une vaine tentative de rendre ces bâtisses agréables. A leur pieds, des parterres de fleurs, rouges, quelques choses ne va pas, et je ne sais pas pourquoi. Je comprendrais plus tard.

 

C’est ma station, je descend.

En chemin, je me rends compte qu’on choisis d’écouter ce que l’on veut, que l’on peut mettre certain son en mode « off ».

Un femme marche de l’autre coté de la rue, je la vois mais ne l’écoute pas. Je me concentre sur elle, et d’un seul coup, comme si on avait allumé une lumière dans le noir je découvre le bruit de ses talons sur le sol. Je décide d’éteindre ce son.

 

Je continue ma route. Je regarde le sol. C’est du béton, mais avec un peu d’imagination, cela ressemble à des gaufrettes. En même temps que je commence a imaginer cela, je marche sur une feuille sécher, l’illusion est là, une gaufrette de béton qui croustille.

 

Je traverse la rue, et je vois un parc… Derrière une grille.

 

Et je comprends ce qui me paraissait étrange dans le parterre de fleur.

Nous apprivoisons les plantes. Nous les emprisonnons.

 

J’imagine ces arbres, ces fleurs et ces plantes en train de s’évader, d’escalader ce grillage. Tentant désespérément de rejoindre la forêt libre la plus proche. Je souris.

 

J’arrive devant la porte de ma meilleure amie.

Elle ouvre, on se fait la bise, la première chose que je me rappelle qu’elle ait dit est « tu as maigris toi ». D’habitude, les gens se trompent, car mon visage ne bougeant pas, si je maigris il semble plus gros et on pense donc que j’ai grossit, et inversement.

 

Là, j’ai effectivement perdu, aussi bien du corps que du visage, et je sais que ça ne pouvait pas lui échapper.

 

Très vite on discute, elle me dit qu’elle me sent triste, on mange, et nos sujets de conversations favoris arrive sur la table. Le sexe, les positions ses envies, les miennes… Elle lit mon blog et sais donc tout de moi.

 

Elle me remonte le moral, me titille.Merci d'être toi.

 

J’ai envie de me jeter dans ses bras, de me coller au fond d’elle, et d’attendre.

 

Je sais qu’on ne pourra jamais dormir ensemble, car, sans que ce soit sexuel, ni même sentimentale, nous déraperions.

 

Ce ne serait qu’une preuve d’affection, l’évolution d’une complicité très profonde, preuve d’une fusion amicale. Je pense qu’un jour cela arrivera, mais je ne suis pas sur de le souhaiter. Cela ne se provoquera pas, cela se passera, ou pas !

 

Sa sœur, qui est en vacances chez elle, l’appelle, elle doit rentrer, je dois donc partir.

Je l’accompagne pour rencontrer enfin cette sœur dont elle me parle tant. Elle est mimi, mais encore très innocente, et c’est très bien comme ça.

Elles me raccompagnent toute deux vers la gare, mais m’abandonnent au milieu du chemin. Je repasse devant la prison de plantes… Je souris.

 

J’ai passé une bonne soirée, mon moral est remonté. Merci encore.

 

Est-ce en partie pour ça que la crasse permanente me semble légèrement dissipé, ou est-ce la nuit, et les lumières artificielles qui la rendent moins visible ?

 

De nuit, j’ai toujours trouvé que les villes étaient plus belles, cela masque les défauts, on ne voit que les reflets, les jeux d’ombres, et bien sur les faisceaux de lumières.

 

Je regarde à travers la fenêtre et le reflet de l’intérieur du wagon, les rails qui défilent sous mes yeux. Où plutôt, je regarde les reflets de lumières qui défilent sur les dits rails.

 

On arrive en gare, et les papiers gras, les canettes vident, les journaux usagés, les papiers métallisés des paquets de clopes, les chewings gum collés au sol refonds leur apparition…

 

Est-ce parce que l’euphorie de la soirée est dissipé ou parce qu’il y a plus de lumière ? Un peu des deux peut être... Non c'est sûr !

 

Je rentre chez moi, dans le train, après mon changement, les gens ont ce regard mort, endormie ou apathique… Je repense alors à un insecte qui évoluait sur la vitre du train dans lequel j’étais auparavant. Il était plus enthousiasmant que ces regards là.

 

J’ouvre ma porte, je monte dans ma chambre, j’allume mon ordinateur, je me connecte à MSN, elle est connectée aussi, mais je ne vais pas lui parler, je lui dirais juste « bonne nuit » après avoir poster cette note, et je me déconnecterai.

 

 

 

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